CHARLES III RENONCE À VENIR CHEZ LES COUPEURS DE TÊTE

Les Jivaros parisiens effraient encore

Les provocations de Macron mercredi lors de sa conférence de presse ont été suivies d'effet. La première conséquence a été de donner du tonus aux manifestants de jeudi, bien plus nombreux et motivés que lors de la précédente mobilisation. La deuxième c'est le report de la visite du roi d'Angleterre en France la semaine prochaine. La troisième, c'est un changement de ton du locataire de l'Élysée dans son intervention devant la presse à Bruxelles après le Sommet européen. Là, Macron, s'est dit prêt à rencontrer les représentants syndicaux pour discuter des salaires, des conditions de travail, de la pénibilité de certaines carrières, toutes questions qu'il avait refusé de prendre en compte lors du débat sur la réforme des retraites.

L'Intersyndicale reste ferme dans ses revendications

Mais ce que réclame l'Intersyndicale c'est le renoncement du Pouvoir à imposer l'âge de la retraite à 64 ans et hier, dans la manifestation de Vichy, j'ai rencontré une Gannatoise aide-ménagère, participant pour la première fois à une manifestation, extrêmement motivée, qui ne se voit pas continuer un travail aussi pénible que le sien jusqu'à cet âge. Le Président de la République, qui montre régulièrement son mépris et son arrogance à l'égard des travailleurs manuels et autres "fainéants" professionnels qui vivent des allocations sans rien faire, croit avoir le pouvoir de vie ou de mort sur une partie du peuple. Il se trompe bien au contraire.  

Il est stupide et même criminel, d'incendier le portail de la Mairie de Bordeaux.

Il aura beau fustiger la violence de certains manifestants (qu'il a lui-même déclenchée), il ne la calmera pas en niant la réalité de la violence consistant à ôter deux ans de vie à des millions de travailleurs. Bien entendu, personne n'approuve l'incendie du portail de la Mairie de Bordeaux ou le caillassage des vitrines des commerçants. Mais il aura fallu le mépris macronien de mercredi ajouté à l'application du 49-3 de lundi pour que des "casseurs" (tous connus de la police paraît-il) s'en prennent à la police pourtant si "délicate" dans ses interventions.

On croyait les "voltigeurs" de Pasqua-Pandraud disparus…

On a eu  droit, hier soir, au festival motorisé de la BRAV-M* (Brigade de Répression de l'Action Violente Motorisée), avatar des voltigeurs de Pasqua-Pandraud dissous en 1986 après la mort de Malek Oussekine. Une fois de plus, le Pouvoir qui joue au pompier pyromane tente de discréditer les opposants à sa réforme des retraites en les rendant responsables des violences qu'il a lui-même déclenchées. Il estime que lui seul a le monopole de la violence légitime** (les forces de l'ordre). Il peut poursuivre et frapper à coups de gourdin tous ceux qui sont sur son chemin, sans distinction d'âge, de sexe et de situation. Ainsi, on a vu un cycliste qui passait par là se faire matraquer copieusement. Ensuite, des journalistes "indignés" peuvent débattre pendant des heures de la violence populaire illégitime face à la violence légitime du Pouvoir, préparant ainsi les esprits, tout comme en 1968, à la reprise en main d'un Pouvoir en plein désarroi.*Elle est constituée de 360 policiers sur 180 motos, chaque unité comportant 36 policiers et 18 motos. **Rappelons qu'Hitler est arrivé au pouvoir légitimement par des élections et que toutes les violences qu'il a pratiquées étaient donc "légitimes" selon les critères employés par les bons esprits d'aujourd'hui.

…mais ils sont de retour sous un nouveau nom : la BRAV-M de Darmanin-Nuñez

On peut espérer que le Conseil Constitutionnel rabattra son caquet à l'arrogant inventeur de la République en Marche qui, depuis bientôt six ans, a plutôt fait du sur place puisque son Mouvement immobilisé s'appelle maintenant Renaissance ! À mardi prochain mon kiki !

À Sainte-Soline, les gendarmes sont en BRAV-tractées !