MARCHEURS, MENTEURS, PHRASEURS, GAFFEURS…

Publié le par Michel Durant

MARCHEURS

Marchez, je le veux !

Ah ils nous ont fait croire qu'ils étaient en marche et que nous marcherions avec eux vers la prospérité et le bonheur infinis  si nous votions pour leur singe hurleur ! Ils ont su savonner la planche à Hollande, poignarder Hamon dans le dos, récupérer les traîtres à la Valls, Collomb, Philippe, Darmanin. Ils ont fait croire à la nouveauté de leurs candidat(e)s aux Législatives, membres "de la société civile" (comme si nous n'étions pas tous de la société civile exceptés les militaires). Des candidats qui se révèlent, à la longue, incompétents et atteints de psittacisme aggravé, juste bons à jouer à pigeon vote à l'Assemblée Nationale.

MENTEURS

Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font.

Les mensonges des macroniens sont tellement nombreux qu'ils pourraient, à eux seuls, faire l'objet d'un long article. D'ailleurs, on en trouve des dizaines sur Internet qui sont très explicites et complets, principalement en matière fiscale. Je me limiterai donc à ceux qui ont cours dans la période présente, extrêmement riche. Ainsi, Macron prétend que les prochaines élections européennes se joueront entre les progressistes (sous-entendu La République en Marche) et les nationalistes (suivez mon regard le FN-RN). Encore faudrait-il que Macron soit progressiste et cela reste vraiment à démontrer. Tout ce qu'il a fait jusque-là – sa pratique monarchique, son mépris souverain des classes laborieuses et des chômeurs, sa politique salariale – n'est pas le  fait d'un progressiste mais d'un réactionnaire. Il se prétend écolo et affirme la nécessité de lutter cotre le réchauffement climatique mais le départ de Hulot du gouvernement prouve qu'il a toujours arbitré en faveur des productivistes et des pollueurs de tout poil. Ses affirmations justifiant la suppression de l'ISF (qui permettrait de rapatrier les capitaux et les talents) sont une supercherie comme le montrent les travaux des économistes, notamment Thomas Piketty. On avait connu les mensonges de Chirac et de Sarkozy mais on voit, avec Macron, que les deux Pinocchio précités sont battus à plate couture.

PHRASEURS

Surtout pour s'adresser à des analphabètes.

Ah, les moulins à parole de LREM sont bien rodés. Les "chefs" successifs (à cause des démissions forcées et des remaniements ministériels) ont du bagout. De vrais représentants de commerce. Ils me font penser aux casseurs de vaisselle des foires de mon enfance. Le prototype est le Président de groupe à l'Assemblée Nationale Gilles Le Gendre (le gendre idéal des comédies de Courteline). Bien propre sur lui, le ton sentencieux, il fustige les Gilets Jaunes et estime que "LREM n'est pas là pour surfer sur leurs colères". Il assure aussi que "Le Président se moque des sondages de popularité" (c'est pourquoi, en même temps, le Président de la République avale son chapeau et donne des primes à ceux qu'il traitait par le mépris quelques jours auparavant). Sur les chaînes d'informations télévisées, dans les émissions politiques, à la radio, les phraseurs de la République en Marche (arrière) opposent les "bons" Gilets Jaunes aux "vilains" casseurs, vantent les mérites des forces de l'ordre, dénoncent ceux qui font de la "politique politicienne" en mettant de l'huile sur le feu et bla-bla-bla… mais, dans les débats, ils ne sont pas droits dans leurs bottes, ils sont plutôt dans leurs petits souliers.

GAFFEURS

Hergé chez les RG

À tout seigneur, tout honneur. Le Président de la République, depuis son élection, accumule les gaffes et les formules provocatrices involontaires ou non : "les ouvrières bretonnes sont des analphabètes, les ouvriers creusois foutent le bordel, les chômeurs parisiens n'ont qu'à traverser la rue pour trouver du boulot…" Les historiens peuvent déjà remplir des livres avec les calamités verbales proférées par Macron en 18 mois. Pour ne pas être en reste, Édouard Philippe fait des  lapsus où il suce, Christophe Castaner entasse les castâneries au poste de porte-parole ce qui a dû lui servir pour remplacer Gérard Collomb à l'Intérieur. Le Premier Ministre dit une chose avant d'être démenti par le Président et il se venge en recadrant la Ministre des Droits des Femmes qui estime qu'il serait bon de rétablir l'ISF… et ainsi de suite. Depuis que le Président a annoncé le déblocage d'une dizaine de milliards pour désamorcer la crise des Gilets Jaunes, les apprentis politiciens REM se déploient sur toutes les antennes pour expliquer l'inexplicable : comment trouver ces 10 milliards et comment les attribuer. Le Président a annoncé une hausse du SMIC et, dès le lendemain, il a fallu que les bons petits soldats LREM démontrent qu'il n'est pas question de faire payer les patrons. Ce seront donc les classes moyennes qui paieront pour les smicards. Merci Macron, disent les patrons.

 

 

 

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