VIVRE AVEC TRUMP
Il y a aux USA 1600 groupes de suprémacistes blancs, fascistes, racistes…

Trump a été élu largement et ses "amis"* du Grand Old Party (le Parti Républicain) ont la majorité au Sénat et à la Chambre des Représentants. Donc, à partir de janvier 2025 (et pour quatre ans, sauf si les Démocrates reprennent la majorité au Sénat à l'automne 2026), le 47e Président des USA, la plus grande puissance économique et militaire mondiale, sera un milliardaire tout-puissant, misogyne, homophobe, narcissiste, menteur, vulgaire, méprisant… n'en jetons plus, la cour est pleine. Inutile d'ajouter que c'est un fasciste comme le disait un de ses ex-conseillers, relayé par sa concurrente Kamala Harris car, s'il ne l'est pas, il est soutenu par des groupes ouvertement racistes et fascistes surarmés, organisés en milices, prêts à tuer tous ceux qui s'opposent à la révolution néo-conservatrice menée par Trump, son vice-président Vance, Musk l'homme le plus riche d'Amérique et quelques dizaines de fanatiques qui ont pris le pouvoir au sein du Parti Républicain.*Il est leur ami, leur héros, tant qu'il les fait gagner…
Nixon, Reagan, Bush junior avec son papa

Il va falloir faire avec. Nous avons survécu à Richard Nixon, 37e Président des États-Unis, surnommé Tricky Dicky (Richard le tricheur) élu en 1968 et réélu en 1972, poussé à la démission en 1973 à cause du scandale du Watergate. Nous avons survécu à Ronald Reagan, 40e Président des USA, élu en 1980 et réélu en 1984. Acteur de cinéma de second ordre, d'abord Démocrate, puis Républicain, pendant ses deux mandats la pauvreté a progressé dans son pays. Nous avons survécu à George Bush Junior, 43e Président des USA, élu en 2000 et réélu en 2004, qui, après les attentats du 11 septembre, a déclenché la guerre en Irak (guerre bâtie sur le mensonge des armes de destruction massive soit disant possédées par Saddam Hussein) dont le Moyen-Orient paie encore les conséquences désastreuses. Nous survivrons à Trump qui est tricheur comme Nixon, mauvais comédien comme Reagan, menteur comme Bush.
On achète même du vin aux USA !
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Les vins français vont être surtaxés par Trump ? Eh bien, nous les vendrons aux Chinois, aux Anglais, aux Belges et, avec un peu de publicité basée sur notre amour pour Chopin, aux Polonais qui délaisseront la vodka pour la chopine de rouge. Trump va abandonner l'Ukraine à Poutine ? Eh bien, les Européens aideront les Ukrainiens à résister à l'invasion russe. Trump veut renvoyer 13 millions d'immigrés illégaux dans leur pays d'origine ? Mais qui donc fera les travaux malsains, mal payés, clandestins indispensables à la bonne santé de l'économie américaine ?
En vert foncé le Mexique, en vert clair les états américains que l'Allemagne aurait aidé le Mexique à reconquérir, en rouge l'ancienne frontière mexicaine
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Avant l'élection de la semaine dernière, un sondage montrait que 64% des Français se prononçaient en faveur de Harris et 13% pour Trump. Après l'élection, un autre sondage affirme que 79% des Français ont une mauvaise image de Trump et 12% une bonne image. 62% étant inquiets des conséquences pour la France et même chez les électeurs du FN-RN 38% sont inquiets, 31% satisfaits et 31% indifférents. Ces sondages n'ont d'intérêt que de montrer que la France des MacDo et du Coca n'est pas l'Amérique de Trump. Donc, par-delà l'inquiétude légitime que provoque l'individu Trump chez les Français, celui-ci représente, au plan international, une constante de la politique étrangère américaine, à savoir l'isolationnisme personnifié par la doctrine Monroe, (du nom du 5e Président des USA James Monroe élu de 1817 à 1825) préconisant la non-intervention de son pays dans les affaires européennes et réciproquement. Doctrine expliquant l'entrée tardive (3 ans en 1917 et 2 ans en 1941) des USA dans les deux Guerres Mondiales. Il avait fallu le projet du Ministre des Affaires étrangères allemand Arthur Zimmermann proposant au Mexique une alliance afin de reconquérir le Texas, l'Arizona et le Nouveau-Mexique pour que le Congrès américain vote par 373 voix contre 50 l'entrée en guerre. De même, il avait fallu l'attaque japonaise contre Pearl Harbour pour décider Roosevelt à déclarer la guerre contre l'Axe. Ces entrées en guerre tardives ont néanmoins été décisives et elles ont causé la mort de 120 000 GI'S pour la Première et 300 000 pour la Seconde. Cela explique la réticence et les propos de Trump concernant une possible attaque russe contre des pays européens. Et cela obligerait les Européens à compter sur leurs propres forces qui sont grandes à condition qu'elles ne soient pas divisées par les intérêts nationaux des uns ou des autres. On peut compter sur Trump et Poutine pour les exacerber.
Une émission très intéressante sur ARTE presque chaque soir après 28' vers 20h45
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