QU'EST-CE QUE J'PEUX FAIRE ? J'SAIS PAS QUOI FAIRE.

Maintenant Anna sait quoi faire : elle parle à Bébel

Ce monologue d'Anna Karina dans Pierrot le Fou, film frappadingue de Jean-Luc Godard, illustre parfaitement l'état dans lequel je me trouve ce matin avant de choisir un sujet d'article parmi la quantité énorme de problèmes qui m'assaillent avec l'audition des nouvelles à la radio et la lecture de notre quotidien régional. Faut-il boycotter les produits américains ? Va-t-on devoir soutenir les petits patrons ayant subi 60 000 faillites en 2024 ? Que faire pour stopper la violence à l'école, dans les rues, dans le rugby, sur les arbitres de foot ? Faut-il rétablir le service militaire obligatoire ? Peut-on supprimer la réforme des retraites et introduire la capitalisation ? Doit-on taxer les super-riches ? Le budget militaire de la France doit-il être augmenté ? Est-il souhaitable de diminuer l'usage des pesticides et l'installation des panneaux photovoltaïques ? Que faire contre les violences sexuelles ?

James Cagney veut vendre du Coca-Cola en RDA !!!

Je vais avoir de la peine à boycotter les produits américains : je ne vais pas chez Mc Do, je ne bois pas de Coca-Cola ni de bourbon, je n'aime pas les hamburgers, je ne suis pas abonné à Netflix, je n'ai pas l'intention d'acheter une Tesla et j'ai un ordinateur de marque européenne. Et puis, si les vins français sont frappés d'une taxe d'importation de 20%, ce sont les électeurs de Trump qui trinqueront et on vendra nos vins aux Canadiens. Rétablir le service militaire obligatoire ? Une tarte à la crème aussi indigeste que l'uniforme à l'école qui ne résiste pas à l'analyse. En 1914, le service militaire durait 3 ans et ça n'a pas empêché les Allemands d'arriver à 70km de Paris en un mois malgré que 3 800 000 soldats aient été  mobilisés (face au même nombre d'Allemands) auxquels on peut ajouter 700 000 Anglais et 4 600 000 Russes. J'entendais ce matin un auditeur plaider pour le rétablissement du service militaire afin d'apprendre la discipline et la propreté aux jeunes. Quelle foutaise ! Que ce père de famille pense plutôt à enseigner ça chez lui à ses enfants plutôt que se décharger sur l'armée et le drapeau. S'il avait connu l'enseignement de la propreté* et de la discipline par un idiot d'adjudant alcoolique, il ne parlerait pas ainsi. "Le service militaire n'a-t-il pas pour but d'apprendre le métier des armes pour faire la guerre ?" a demandé la journaliste. Ce "brave" citoyen est resté très évasif. Il veut bien que l'armée "dresse" ses mômes mais pas qu'elle les mène à la mort…*Nettoyer les escaliers de la caserne à la brosse à dents, par exemple.

Doit-on déclarer la guerre à l'Irlande ?

La violence dans les stades ? En voilà un bon sujet d'étude ! J'ai joué au foot dans ma jeunesse et me suis fait casser la cheville suite à un tacle très violent alors que je n'avais plus le ballon. Faute qui serait aujourd'hui sanctionnée d'un carton jaune ou rouge. Mais ce dont je me souviens surtout c'était la violence et l'imbécillité des spectateurs(trices) ainsi que celle des entraîneurs gueulant contre l'arbitre sur le bord de la touche pour une décision jugée mauvaise alors qu'ils(elles) se trouvaient à 50 mètres (ou plus) de l'endroit où se passait l'action. Aujourd'hui, avec le ralenti, avec la VAR, à la télévision, il y a aussitôt 80 ou 100 000 ou 20 millions d'arbitres qui prétendent arbitrer et, au lieu de diminuer, les actes de violence augmentent. Au rugby, par exemple, malgré les changements de règles, malgré les cartons rouges, ce sport où les professionnels sont de plus en plus lourds, plus en plus rapides et plus en plus musclés, produisent des blessures de plus en plus graves, provoque aussi des commotions qui se traduiront plus tard par de sérieux handicaps. Samedi, la blessure d'Antoine Dupont a remis ce sujet sur la table et je me demande si la seule solution radicale ne serait pas d'aligner le rugby à 15 sur les règles du rugby à 7, privilégiant l'évitement à l'affrontement.

Quatre ouvriers vont-ils se retrouver au chômage ? Sans compter le patron !

Bon, alors, quel sujet mérite mon avis (averti) aujourd'hui ? Je me décide sur le coup de frein  donné par le gouvernement à l'installation de panneaux photovoltaïques. Les aides publiques vont être réduites pour les installations individuelles ET pour les grandes installations. Cet arrêt soudain pour une filière en pleine expansion marque la manière erratique dont est conduite la politique énergétique de la France. Du tout nucléaire dans les années 70-80 à la pause nucléaire voire l'arrêt de certaines centrales** dans la dernière décennie, on revient au nucléaire avec les nouveaux EPR (si coûteux et si longs à construire) que Macron compte produire à la demi-douzaine, sans oublier les minicentrales à installer dans son jardin entre le composteur et les toilettes sèches ! Comme tout ça coûte très cher, on va faire des économies de bout de chandelle en frappant le photovoltaïque. Ça me rappelle mon installation de panneaux solaires pour eau chaude sanitaire en 1981 où j'avais bénéficié in extrémis de la subvention supprimée un mois après qu'ils aient été fixés par un artisan local. À l'époque, de nombreux producteurs de panneaux solaires avaient fermé boutique. On parle de 60 000  faillites de petits patrons en 2024. Combien de nouvelles faillites d'installateurs de panneaux photovoltaïques faudra-t-il ajouter à ces dizaines de milliers ? Et quid des deux projets municipaux de centrales électriques photovoltaïques à Gannat ? **Finalement une seule, Fessenheim.

La 8e merveille du monde, l'EPR de Flamanville