BISON RAVI AVATAR DE BASILE SCALPA ?

Publié le par Michel Durant

Blaise Pascal, né à Clermont-Ferrand en 1623, mort à 39 ans

Alors qu'on célèbre, cette année, le 400e anniversaire de la naissance de Blaise Pascal (1623-1662), je crois utile de mettre au jour une information peu connue qui m'a été révélée par mes connexions en prise directe avec la demeure de Saint Pierre, je veux parler de #paradis.

Saint Pierre : sévère mais juste ?

Quand Pascal arrive au Paradis suite à un AVC probablement provoqué par ses recherches mathématiques, il se plaint à son hôte : "Grand Saint Pierre, pourquoi m'avoir appelé si tôt chez vous ? J'avais encore tant à faire, tant à découvrir ? J'ai pourtant eu une vie chrétienne exemplaire." Saint Pierre le reconnaît et lui dit : " Fais un vœu et je l'exaucerai." "Je voudrais revivre pour continuer mon travail, écrire, chercher, trouver…" "D'accord, dit Saint Pierre, je te donne une seconde vie mais pas plus longue que la première : 39 ans.

Boris Vian, né  en 1920 à Ville-d'Avray, mort à 39 ans

C'est ainsi que Blaise Pascal hérita d'une deuxième vie de 39 ans. Il s'appela alors Boris Vian (1920-1959). Bison Ravi, anagramme pseudonyme de Boris Vian, près de 4 siècles après Basile Scalpa, anagramme de Blaise Pascal, pouvait poursuivre une œuvre scientifique, romanesque et fantasque. Le pataphysicien Boris remplaçait le mathématicien Blaise. Les caves de Saint-Germain-des-Prés où Boris Vian jouait de la trompinette avec Claude Luter remplacèrent avantageusement l'abbaye de Port-Royal et les psalmodies de Blaise et de sa sœur Jacqueline.

Le roman qui a fait connaître Boris Vian à un nouveau public après sa mort

La similitude de ces deux vies authentifie l'information que je livre aujourd'hui à mes lectrices et lecteurs en première mondiale. Blaise et Boris ont souffert tout au long de leur courte vie de maladies qui leur ont été fatales. Dans sa correspondance, Blaise Pascal ne cesse de déplorer ses maux continus (troubles digestifs, vertiges, céphalées, effrois, paralysies…). On connaît mieux les rhumatismes articulaires de Boris Vian, son insuffisance aortique, son œdème du poumon (qui, peut-être, inspira la maladie fatale de Chloé dans l'Écume des Jours) et, surtout, la mort de l'auteur lors de la Première du film J'irai cracher sur vos tombes. Une mort romanesque, elle-même achevée par un clin d'œil ironique du destin : le jour des obsèques, les employés des Pompes funèbres de Ville-d'Avray étant en grève, ce furent les amis de Boris Vian qui inhumèrent le cercueil !!!

La machine à calculer de Pascal

Comme on ne prête qu'aux riches, on attribue (à tort) l'invention de la  brouette (instrument fort ingénieux et très pratique) à Blaise Pascal alors même que le génie mathématique clermontois publie à 17 ans un ouvrage sur les coniques (non, il ne s'agit pas de l'étude des conneries tout aussi courantes à l'époque qu'aujourd'hui). Dès sa vingtième année, il étudie la pression atmosphérique et confirme, en grimpant sur le Puy-de-Dôme, les  découvertes de Torricelli prouvant qu'elle diminue avec l'altitude. Si on a donné son nom à un fameux lycée clermontois, ce n'est pas à cause de ses polémiques avec les Jésuites mais bien plutôt à ses publications scientifiques, notamment sur le calcul des probabilités.

Cette chanson contre la guerre d'Indochine a rendu célèbre Boris Vian malgré (ou à cause) de sa censure sur les ondes radiophoniques

Débarrassé des oripeaux de la religion, l'ingénieux ingénieur Boris Vian marchera dans les pas du scientifique Blaise Pascal. Mais il inventera plutôt le pianocktail, le peignophone, le pont de chemin de fer à voie unique, une machine à écrire IBM pouvant écrire toutes les musiques et paroles (80 ans avant chatGPT et l'intelligence artificielle, l'ingéniosité naturelle de Bison Ravi, mâtinée de gaudriole pataphysique, ravissait à la fois les jeunes amateurs du Déserteur et l'incomparable auteur de Zazie dans le Métro, Raymond Queneau !). Créateur de plus de 500 chansons, poète, écrivain original, dramaturge, Boris Vian, s'il avait été croyant, aurait pu demander à Saint Pierre de lui donner une seconde vie (une troisième pour Blaise Pascal). Ah, Quelle joie de Vivre ! (film de René Clément).

Zazie dans le Métro (d'après Raymond Queneau compagnon pataphysicien de Boris Vian)

 

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