VACCINER LES MORTS ?

Publié le par Michel Durant

Bon pour alpha, beta, delta mais pour omicron ?

L'apparition d'un nouveau variant du Covid 19 agite le monde médical, le monde politique, le monde des médias, TOUT LE MONDE, quoi. Signalé d'abord en Afrique du Sud et baptisé omicron du nom de la 15e lettre de l'alphabet grec (pas Oh Macron, hein), les hellénistes n'en sont pas revenus. En effet, après le variant mu (12e lettre) détecté au Pérou, logiquement on aurait dû appeler le suivant nu (13e lettre), puis le suivant xi (14e lettre) et ainsi de suite. Mais nu ressemble trop à l'anglais new et xi est un nom de famille extrêmement commun en Chine et il ne faudrait pas vexer les Chinois, comme on a nommé delta le variant "indien" pour ne pas vexer les Indiens (surtout que déjà les Indiens d'Amérique se vexent pour un rien, par exemple ils n'auraient pas apprécié le slogan western "Un bon Indien est un Indien mort" !)

Une seule solution, la vaccination ?

Quoi qu'il en soit, en Europe et en France, ce foutu nouveau variant fait cogiter et varier les décisions politiques. Alors qu'en Autriche on a décidé d'imposer la vaccination à la totalité de la population (c'est plus facile qu'en Inde) et qu'en Allemagne on s'y prépare, en France notre bienaimé Président a prévu pour lundi un conseil de défense (après avoir vendu 80 Rafale aux émirs du pétrole). Le gouvernement a tergiversé, menti, sanctionné, libéralisé, fermé puis ouvert les écoles… pendant des mois et affirmé que la vaccination obligatoire ne serait pas appliquée en France, il l'a mise en place pour certaines professions et régions, provoquant des réactions violentes dans la population aux Antilles.

Malgré les vaccins (ou à cause d'eux) une peur bleue

Alors que l'obligation vaccinale aurait dû être mise en place dès le début de l'épidémie (mais on n'avait pas de vaccins) ou dès le début de l'apparition des vaccins (mais on n'en avait pas assez), on a laissé croire qu'avec un peu de vaccins, un peu de gestes barrière, un peu de couvre-feu, un peu de fermeture des frontières, un peu de confinement, un peu de quarantaine, un peu de passe sanitaire… et beaucoup d'optimisme, on parviendrait à éradiquer la maladie. Mais avec un système hospitalier ravagé par le libéralisme économique, avec des gouvernants cyniques et menteurs, on ne peut guère espérer que la population soit rassurée au moment où la guerre est à nouveau aux portes de l'Europe et où la droite au pouvoir en France n'est plus contestée que par l'extrême-droite (Le  Pen, Zemmour, Ciotti et compagnie).

Enterrements massifs au Brésil

Ne resterait-il plus maintenant que la prière et la vaccination des morts* ?

*À certains endroits on fait voter les morts, pourquoi ne pas les vacciner avant l'isoloir ?

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article